Textes du chapitre 1

Vu que c'est un tout petit peu le gros bazar dans nos textes, je vais ranger tout ça. Au programme, un sujet par chapitre (ou un sujet par trame), puis un message par partie. Les parties seront dans l'ordre

Les textes ici sont les textes brut. Pour les textes corrigés, ce sera dans Zone Tippex :arrow:
Les admins (en la personne de moi-même, Faye et Kalian, se réservent le droit de supprimer et remettre à la bonne place tout message n'ayant rien à faire ici !

Texte d'Amandine :

Choquée par ce qu'elle venait de voir, n'en croyant pas ses yeux et cette scène...
Cela lui trottait dans la tête sans même pouvoir l'effacer. Lpiiene enleva sa couverture tellement elle étouffait. Ses mains tremblaient et sa respiration était courte et rapide. Sa tête tapa son oreiller plusieurs fois dans l'espoir d'oublier cette vision... En vain. Pour se calmer, elle prit de longues respirations. Essayant de se changer les idées au moins juste qu'au matin, celle-ci prit son téléphone posé sur une table de nuit. Son portable lui servait de montre de réveil et de fuseaux horaires par la même occasion. Il était d'ailleurs inscrit "5h50".
Un souffle sortit. Elle referma les yeux et fit se que n'importe qui aurait fait après un mauvais rêve: Penser à un autre, un plus gaie auquel personne ne voudrait se réveiller. Un sourire se dessina alors sur son visage. Malheureusement, cela ne dura pas longtemps, en tout cas pas assez pour qu'elle puisse s'endormir. Un "tut tut tut" en continu se fit entendre, c'était les éboueurs. Elle ré-ouvrit ses yeux et murmura 4 mots simplismes:
-"Je vais vous tuerrr!!!"
Puis dans un mouvement brusque sa tête se retrouva sous son oreiller, ce qui fit tomber son ami le plus proche. Cela la fit réagir tout de suite et elle le reprit dans ses bras, le serrant aussi fort qu'elle le pouvait formant comme un mur protecteur autour de ce petit être.
-"désoler, ça ne se reproduira plus je te le promet!"
Celle-ci reprit en main son portable quelques instant après. Cette fois-ci on pouvait lire "6h30", encore 20mins pour ESSAYER de se reposer. Elle fit défiler son menu et une nouvelle heure était inscrite: "13h30". Amandine réagit gaiement:
-Oh!! les japonais doivent être en train de manger un truc délicieux!!!"
Elle reposa son téléphone et croisa les bras tout en faisant attention de ne pas trop écraser son compagnon. Sa tête était actuellement vide, aucune pensée. Il fallait attendre c'est tout, puisque dorénavant "l'espoir dormir" était mort. Puis soudain une lumière et une mélodie se déclenchèrent. Sa main éteignit l'objet bruyant et de nouveaux sa bouche bougea:
-"HEINNN!!! déjà!! suivit d'un nouveau souffle
Elle sortit de son lit, traîna péniblement ses pieds jusqu'au escaliers et le descendit dans le noir complet. le craquement des marches la rendait encore plus sur les nerfs. Prit ses vêtements préparés la veille et fila dans la salle de bain. Après avoir souffert quelques instant à cause de la lumière, elle ouvrit la porte des toilettes des toilettes au maximum. Une barrière se forma entre sa chambre et celle des voisines. Dans un seul but, ne pas faire de rencontre gênante avec en face. Cela terminé, elle alluma la douche en faisant bien attention de ne pas être arrosée. L'eau mettait environ 2mins avant d'avoir une température potable. Après s'être déshabillé, elle entra dans la douche encore tiède. Sous l'eau, cette vision refit surface:
-"Mais qui sont-ils" se demanda l'interloquer.
Elle y réfléchit un moment mais fut coupé par l'eau qui s’arrêta de couler. Quand le nettoyage fut terminé, une main sortit pour cherché de quoi s’essuyer. Malheureusement, sa serviette n'avait pas bougé de son porte manteau. Il fallait donc qu'elle sorte de la douche pour la prendre. Mais cela comportait certains risques:
1/ Sortir et s'apercevoir que la porte des toilettes est fermé se qui pourrait belle et ben provoqué le moment gênant.
2/ Dans tout les cas elle allait se les geler.
Amandine sortit sa tête en 1er pour voir si le lieu était sécurisé et le reste du corps suivit alors rapidement, se précipitant dans sa serviette. Cette mésaventure terminé, la 1ere sonnerie retentit dans tout l'internat. C'est alors que la précipitation la gagna. Elle enfila ses vêtements en vitesse, se sécha les cheveux et se lissa la mèche. Puis remonta dans la mezzanine pour prendre ses affaires importantes, sa peluche et en passant en profita pour faire son lit. Ceci fait elle dévala les escaliers, prit son sac et mit son lapin dedans, puis mit ses chaussures rapidement. Un dernier regard dans la glace pour voir si tout est parfait et elle ouvrit la porte menant au hall. Elle partit de l'internat en pensant que "ses amis" ne lavaient même pas attendu. En rentrant dans le lycée et en montant ses escaliers principaux, elle se demanda si elle devait leurs en parler. LA question fut vite réglé.

Partie de Romane

Le ventre d'Amandine commençait à gargouiller.
Elle avait besoin de se remettre de ses émotions, et c'est ainsi qu'elle se rendit au self, encore un peu remuée par cet étrange rêve.
Il n'était que 7h 20, il n'y avait donc pas de queue pour aller prendre le petit déjeuner. Néanmoins, le réfectoire était déja bien rempli, seules quelques tables étaient inoccupées.
Amandine scruta la grande salle et apperçut Faye et Lucas, discutant un croissant à la main. Elle alla à leur rencontre, bien décidée à partager son rêve.

Bonjour... dit-elle d'une voix fatiguée.

- Mal dormi ? demanda Faye

Amandine répondit d'un ton morose :

- Assez mal... surtout sur la fin.

- Encore un rêve prémonitoire ? interrogea Lucas

- Je crois bien que oui.

Tout à coup, un grand fracas rettentit dans le self. Une fille habillée bizarrement avec des froufrous partout se tenait debout devant des éclats de verre. Sa figure vira au rouge écarlate et elle bégaya un "zut, désolééée !" d'un air un peu gêné.

Les trois amis se retournèrent, avant de reprendre leur discussion.
Faye prit Amandine entre quatre yeux :
"Vas-y, raconte !"
Elle leur expliqua son rêve, prenant soin de n'omettre aucun détail. Lucas, Faye, et même Etienne, qui avait entendu la discussion depuis une des tables d'à côté, écarquillaient les yeux, figés.

Etienne en profita pour rejoindre le petit groupe :
"C'est bien vrai ? Tu as vu cette... personne ?"
Amandine nia.
Tous reprirent leur petit déjeuner, l'esprit occupé par le récit d'Amandine.

Entre deux bouchées, Faye murmura :

- C'était qui cette fille toute à l'heure ?

- Peu importe, rétorqua Amandine. Savourons nos croissant plutôt que de nous prendre la tête.

Lucas, qui n'écoutait que d'une oreille, s'exclama :

- Mais il est délicieux ce petit déjeuner !

- N'est-ce pas ? continua Etienne. C'est encore meilleur que d'habitude !

- ...Ou c'est toi qui te fais des idées ! pouffa Faye.

Le self s'était rempli entre temps. Ce matin là était moins calme que d'ordinaire, les voix s'entremêlaient, formant un énorme vacarme.

- Il y a encore plus de monde cette année... remarqua Lucas

- ça fait beaucoup de gens ! On ne s'entend même plus parler ! se plaignit Amandine.

Ils finirent le petit déjeuner, après trente longues minutes. Tous les quatre furent les premiers à quitter le réfectoire.

Partie de Kalian :

La jeune fille se leva et salua ses amis avant de se diriger vers la sortie. Durant la petite distance entre l’endroit où elle posait on plateau et la table, elle repensa à nouveau à son rêve.
Elle était certaine qu’il s’agissait d’une prémonition.
Amandine traina les pieds jusqu’à la salle de son cours en ruminant cette pensée. C’était là le quotidien de la deuxième année de faire ce genre de rêve. Elle avait développé cette faculté suite à son entrée au LPII. Voir le futur dans ses rêves.
Au début, elle n’y avait pas prêté qu’une légère attention, incertaine de la réalité de la chose. Mais petit à petit, elle avait comprit que c’était là son pouvoir.
Il n’y a aucun étonnement à avoir face à cet évènement. C’était normal au LPII. En vérité, s’en était même le principe. L’établissement apparait publiquement comme une sorte de dernière chance ou encore de chance tout court pour les élèves. Il assure la formation de ses élèves de A à Z et plus encore.
Les enfants partaient dans un établissement en pension et en formation complètes, vacances scolaires comprises. Ils y passaient trois ans, quasi coupés du monde, à travailler dans des domaines correspondant à leurs capacités. Quelque part, la réalité n’était pas si différente…

Amandine poussa la porte pour entrer dans sa salle de classe. Néanmoins, elle ne ressemblait pas vraiment à ce qu’elle aurait du être. Les rideaux étaient tirés, plongeant la pièce dans la pénombre, gommant les contours du mobilier s’y trouvant. C’était certes légèrement désorientant, mais Amandine le connaissait tellement par cœur qu’elle n’avait aucun problème avec ce léger détail. Elle se laissa tomber dans un fauteuil face à celui de son professeur. La bandoulière de son sac glissa sur son épaule, laissant choir l’objet au sol. La voix de l’adulte s’éleva.
- Bonjour Amandine. Ca va ?
- Ba… Oui. Comme d’habitude.
Les yeux de la jeune fille s’habituaient progressivement à la faible luminosité. Elle distinguait maintenant avec clarté le visage si connu de son professeur.
C’était un homme d’un certain âge aux cheveux blanc. Ses traits étaient marqués, fatigués, mais ses yeux brillaient d’une étrange et puissante lueur. Il lui demanda d’une voix calme et engageante.
- Tu as rêvé de quelque chose aujourd’hui ?
Elle réfléchit un instant. Son rêve n’était pas vraiment dans la nature de ceux que le LPII attendait. C’était là le principal intérêt du lycée envers sa personne.
Il était construit sur un ancien site nucléaire encore radioactif. Grace à de nombreuses recherches, l’établissement avait apprit à contrôler le dosage des radiations et ainsi les mutations qu’elle engendrait. Le bâtiment était divisé en plusieurs zones en fonction de la puissance de leurs radiations. Au fur et à mesure de l’irradiation, les « pouvoirs » gagnaient en intensité et en stabilité. La plupart du temps, ils avaient une liaison très forte avec les intérêts ou le vécu des élèves.
Le lycée, lorsque les radiations avaient poussé le pouvoir à son maximum pour les zones fréquentées, faisait alors un choix. Soit l’élève était considéré comme viable et continuait simplement à s’exercer, soit il passait un « cercle ». Il y en avait en tout neuf, chacun donnant l’accès à des zones plus irradiées de l’établissement. Un enfant confié au lycée passait donc ses cercles jusqu'à avoir atteint la puissance maximum que les radiations pouvaient lui donner. Au-delà, les séquelles pouvaient être graves et n’entraient plus dans le domaine de connaissance de l’établissement. Le passage de cercle était donc soumis à une batterie de test et d’examens de plus en plus lourds au fur et à mesure de la progression.
Amandine, dont les rêves se révélaient particulièrement exacts, passait ses cercles relativement vite. En effet, elle pouvait aussi bien rêver d’un futur président que voir un film avant même l’écriture du scénario. Le problème était que ces rêves subvenaient de façon totalement aléatoire. Le passage quasi accéléré de ses cercles avait pour but de lui permettre de peut-être contrôler le sujet de ses rêves. En à peine deux ans, elle était déjà cercle 4 et allait très rapidement passer cercle 5 au court de l’année. Elle savait parfaitement que les rêves qu’elle faisait étaient pris particulièrement au sérieux par l’administration. Celui qu’elle venait de faire l’avait troublé, mais il n’était pas aussi net que ses rêves habituels. De plus, elle savait pertinemment que, pour le lycée, il ne présentait aucun intérêt.
Elle secoua alors négativement la tête en guise de réponse. L’homme ne sembla pas déçu par la réponse, ses traits ne renvoyaient rien sauf un calme profond.
- D’accord. Nous allons donc reprendre ton apprentissage.
Ce que Mr. X entendait par apprentissage était une des tentatives du lycée pour lui apprendre à contrôler ses rêves. Elle passait des heures en méditation ou a faire des exercices mentaux pour lui apprendre à mieux se contrôler de l’intérieur. Cette méthode parallèle était souvent utilisée au près des élèves dont l’utilisation de la mutation relevait des émotions ou de l’inconscient. D’autres venait par eux même, trouvant dans ce cours un moyen d’apaiser leurs soucis d’adolescents ou de finir leur nuit.
C’était donc, aussi étonnement que cela puisse paraitre, un des cours les plus suivit du lycée, que ce soit facultativement ou obligatoirement. Amandine rebuta néanmoins à fermer les yeux et à se plonger en elle-même. Le rêve l’avait troublé, elle préférait qu’il ne lui tourne pas en boucle dans la tête. Et toujours, ces mots qui refusaient de disparaitre malgré ses efforts pour ne penser à rien.
Voyant ses difficultés à ce vider la tête, Mr.X lui proposa plusieurs exercices de concentration. C’est grâce à l’habilitée de son professeur qu’elle réussi à sortir de la classe sans plus y penser. En passant le pas de la porte, elle bouscula un garçon bien plus grand qu’elle. Elle le connaissait de vue, c’était un terminal qui suivait le cours lui aussi, lors de la session suivante.
Au moment même où elle le heurtait, son oreille se mit à siffler désagréablement. Elle mit un doigt dedans et lui appliqua un mouvement vif. L’acouphène se dissipa aussitôt.
Les cours suivant s’enchainèrent, plus ou moins intéressant. Amandine avait peu de cours optionnels, le lycée tentant d’optimiser son nombre d’heure de sommeil. Les informations qu’elle en tirait étaient pour la plupart d’une extrême utilité.
D’autre non.
D’où ses heures de sommeils si nombreuses qu’un chat de salon pourrait lui envier sa vie. Plus le temps s’égrenait et plus les choses s’accumulaient derrière elle, moins elle avait envie d’avancer. La Lpiiène n’attendait qu’une chose et ce n’était ni l’heure de déjeuner, ni de retourner se coucher. Lorsque la pause de midi sonna, elle sorti la première de la salle de cour. Elle nota que certain n’avait pas fait ses efforts pour se maintenir éveillés. Du fond de leur transe, ils réalisaient à peine que le bruit libérateur venait de retentir.
Arrivée devant le foyer, faussement baptisé cafétéria alors qu’on ne pouvait y trouver aucune nourriture, elle envoya valdinguer son sac dans étagères servant de casier.
Il n’y avait aucun risque de vol ici. Autant le lycée gagnait des sommes faramineuses grâce aux talents de ses pensionnaires, autant ces derniers étaient peu. Dans une structure ou les quelques quatre-cents élèves passaient près de trois ans, avoir la réputation de voleur était une très mauvaise idée. Plutôt que les si connus casier en métal fermés à clé, les élèves disposaient d’étagères divisées en casier « ouverts ».
La cafétéria en elle-même aurait put être une salle de classe. A ceci près qu’on en aurait abattu deux murs et vitré un autre. Une année, un groupe d’élève s’était donné pour objectif de la décorer. Sur les deux murs gris restant s’étendaient des motifs aux couleurs vives et sur ces dit mur était accroché deux tables en métal et en bois, comme des sortent de comptoir surmonté par des armatures en fer forgé. C’était les ombres de ces étranges structure aux formes plus qu’aléatoire qu’était sensé reprendre les motifs. Certain était évident, d’autre légèrement ambiguë et un dernier reprenait la forme d’une structure enlevée depuis.
Il n’y avait pas non plus de plafond. La salle ne s’arrêtait que sur l’armature de verre et d’acier du bâtiment lui-même, donnant l’impression d’être à ciel ouvert. Pour éviter un effet de loupe relativement invivable, des grands triangles de tissus anciennement blanc se croisaient sur toute la hauteur.
Mais ce n’était pas cette décoration étrange mais néanmoins intéressante que Amandine brulait de voir. C’était son groupe d’ami.
Assit à une des nombreuses tables en bois peintes en couleurs marquantes disposées dans le reste de la salle. Tabouret plus ou moins haut et chaises plus ou moins grande dans les mêmes tons venait finir le tableau.
A cet endroit siégeaient trois personnes, une fille et deux garçons.
La fille, le nez dans un amoncèlement de cahier et de bloc-notes était habillé de manière assez sombre : Une jupe noire et grise, rehaussée de discrets boutons rouges, un pull blanc des plus simples et des collants noirs. Ses cheveux noirs étaient parsemés de discrets reflets violets, sa coloration n’étant plus aussi vive que durant l’été.
Elle était assise sur une chaise verte qui avait la particularité d’être trop grande pour une seule personne et trop petite pour deux. Amandine était certaine qu’on l’avait spécialement étudié pour ça. Les deux garçons parlaient ensemble, parfois ponctué par une déclaration de la jeune fille. L’un, jugé sur un tabouret haut, portait une chemise à carreaux noirs et bleu du plus bel effet. Il souriait souvent et son visage prenait parfois des mines étranges, amplifié par ses cheveux des plus surprenants.
Pas dans la couleur, ils étaient d’un banal châtain, mais dans la forme. Le terme « bouclé » ou même « frisé » ne suffisait pas. Ses boucles, semblables à une myriade d’anglaises miniatures, s’entremêlaient de manière purement anarchique, façon laine de mouton. Et encore.
Selon lui, c’était pire avant qu’il ne se coiffe.
Car oui, il se coiffait.
L’autre était d’apparence plus banale. Les cheveux courts, entre le châtain clair et le blond, les yeux bleus. Il clignait d’ailleurs très régulièrement. Amandine avait trouvé ça insupportable au début, puis c’était habitué. Il portait des lentilles donc il n’y pouvait rien.
Il portait un T-Shirt de son dernier rassemblement de geek – il participait habituellement à des réunions d’informaticiens de haute volée mais là, c’était le dernier E3 – et un bandeau de sport au poignet. Amandine se hâta dans leur direction avant de se planter devant eux et de déclarer tout sourire.
- Coucou les gens !

Partie d'étienne :

Etienne, Lucas et Kalian étaient à la même table au self, et parlaient de choses et d’autres. Il n’y avait pas grand monde car ils étaient venus un peu en retard. Depuis environ cinq minutes, un silence absolu c’était installé et personne n’osait le briser. Les rares bruits qui émanaient des autres tables et de leurs propres couverts paraissaient déplacés dans cette atmosphère quasi-religieuse.
Tout à coup, Etienne demanda :

« - Au fait, quelqu'un sait pourquoi Faye n’est pas là ?

Il avait sortit ça tellement brusquement que Lucas sursauta alors qu’il buvait. Heureusement il avait presque finit son verre et évita de s’en mettre partout mais ne put empêcher son tourteau fromager d’être trempé. Kalian répondit sans même faire attention à Lucas :

-J’sais pas elle doit être malade elle se sentait pas bien hier.

Lucas était en plein deuil dans l’indifférence général. Il regardait le seul aliment mangeable de son repas avec une tristesse teintée de nostalgie.

-Dommage elle rate quelque chose quand même ! La première mission c’est vraiment cool surtout que cette fois on est en deuxième année on n’a pas à s’inquiéter de réussir ou pas! Le seul truc relou c’est le petit rapport qu’on doit faire sur les performances des premières années et le déroulement de la mission mais bon ça fait partie de notre formation après tout.

Kalian prit le tourteau d’Etienne sans prendre la peine d’être discrète mais ce dernier ne réagit pas car il n’avait pas très faim.

- il faut quand même s’inquiéter un minimum parce-que si ça foire c’est considéré comme
étant en grande partie notre faute.

- Ouais mais cette fois on risque pas notre place, à moins d’une très grosse bavure. Mais là franchement sur des missions comme ça pas besoin d’être un pro de la gestion d’équipe pour éviter que quelqu’un soit blessé ou se fasse tuer.

-Je suis pressée de voir comment tu t’en sors…
Lucas, qui avait abandonné son dessert à son triste sort, pris part à la conversation :

-Espérons juste que tu soi meilleur que ceux de notre équipe de l’année dernière.

-On peut difficilement faire pire, c’était une bande d’amateurs ! Attend mais sans rire comment se faire avoir par un piège aussi gros ! Sans parler des caméras carrément évidentes qu’ils ont même pas été foutu d’éviter, et pourtant tu leur avais dit où elles étaient… résultat de leurs conneries : un blessé et l’objectif atteint de justesse. Sinon quelqu’un a l’heure ?

-Ca va bientôt être l’heu… »Commença Lucas.

A ce moment la sonnerie retentie : « touts les élèves sont priés de rejoindre leur groupe à l’extérieur du lycée »

Les trois amis partirent sans même prendre le temps de poser leurs plateaux.

Partie d'Arthur

Une fois sortie du self, les quatres Lycéens prirent le couloir menant à la caféteria. Le ventre pleins, ils ne voulaient que se reposer avant de reprendre les cours. Les couloirs étaient bondés, des amis retrouvant ceux de l'année dernière, les nouveaux demandant des renseignements et les prof' qui cherchaient leurs futurs salles. Lucas tripotait un étrange appareil plus ressemblant à un Iphone qu'autre chose tandis que les autres marchaient en silence.

Une fois à la cafétéria, surprise ! Toutes les tables étaient prises...Etienne se préparait à prendre l'autre direction avec Amandine quand Faye avança vers une table de grands. Ils la regardèrent s'approcher, l'un jouant avec des cartes qui flottaient dans l'air et Faye dit d'un ton rapide et monocorde :
-"Bien le Bonjour chers amis, voyez vous, je me sens lasse de ma journée...Si peu commencée soit-elle et j'aimerais beaucoup que d'un point de vue sociales-compabilitonelle (...A ce mot, des personnes se retournèrent et la dévisagèrent.) ; vous me laissiez votre place avec la plus grande amabilité qui soit. Je le vois à travers vos pupilles flamboyantes que vous aimeriez tant me rendre ce charmant service !"

Les garçons se regardèrent, surpris...Puis se levèrent et quittèrent la Cafétéria. Lucas tapota l'épaule de Faye et Etienne lui glissa un :"Bien joué" et ils s'assirent. Etienne prenant le jeux de carte encore là et passant le temps en battant les cartes. Amandine proposa une partie de carte, rien que pour oublier son rêve...
-Tu sembles moins pâle; remarqua Faye.
-Oui,oui...Je m'en remet. Juste étrange...
-Je comprend.
Etienne demanda qui jouait et Faye rejoignit la partie.
-Vous pensez qu'on aura quoi comme cour ?
-Dépend de ton cercle et de ton pouvoir,nan ?
-J'espère un truc sur les dernières technologies ! S'exclama Luca.
Les autres rirent sauf Amandine qui sourit un peu quand même, c'est pendant qu'Etienne distribua qu'un jeune garçon en gilet s'approcha et demanda si il pouvait jouer avec eux :
-Tu n'es pas le nouveau, Arthur si je me souviens bien ?Demanda Etienne qui se souvenait d'une affiche avec la liste des nouveaux comme si elle était sous son nez.
-Si,si.Comment tu le sais ?
-Je me rappelle de l'affiche. J'ai une très bonne mémoire.
-Ah...On fait un président ?
Les autres acquieserent et ils jouèrent pendant une demi-heure.
-C4est vrai ce qu'on dit d'ici ?
-De ?
-Que des Lycéens ont des...Euh...pouvoir.
-Oui,oui. Comme Etienne et sa mémoire, moi et ma persuasion aussi...On en a tous, sauf quelques'uns.
-Comme moi.
-T'es nouveau aussi.
Remarqua Lucas sur son mini-ordi'. Ils parlèrent du beau temps et autre pendant encore quelques temps et la sonnerie résonna dans le bâtiment, ils laissèrent les cartes sur la table et quittèrent la Cafétéria.

partie de Flore :

Faye sortit de la cafétéria, puis dit au revoir à ses amis (elle ne les reverrait plus avant l'entrée à l'internat).
La sonnerie retentit dans les couloirs du lycée. Faye s'était toujours demandée pourquoi l'administration avait choisi une telle chanson pour annoncer le début des cours... C'était un petit morceau entraînant et il était toujours amusant de voir les élèves se trémousser dessus (sans doute que le lycée faisait son business en envoyant les vidéos à VidéoGAG).
Elle se rangea devant sa salle et commença à discuter de la science bipingouinmoléculaire avec quelques uns de ses camarades de classes mais malheureusement, le flot de ses paroles intarissables sur cette merveille ne les intéressait guère... Faye jeta un rapide coup d’œil sur sa montre. Le professeur mettait du temps tout de même... Il arriva finalement au bout de 20 minutes....sans le trousseau pour ouvrir la classe.
45 minutes plus tard, et après s'être trompé deux fois de clés, l'enseignant se résigna à appeler à l'aide les agents d'entretiens qui lui ouvrirent la porte. L'année commençait bien !
Le cour pût enfin commencer. Et quel cour... C'était le plus utile (du moins vital) à notre chère Faye.
"Et quoi consiste-t-il ?" me demanderez-vous. Et bien simplement à pouvoir articuler les phrases sans queue ni tête et incompréhensibles dont avait besoin Faye pour inciter ses cibles à faire ce qu'elle voulait. Ce pouvoir était très utile au lycée alors inévitablement c'était la petite protégée des professeurs et tous lui envoyaient des sourires mielleux. Ce n'était pas désagréable en soit mais parfois il lui arrivait de penser que c'était la chose la plus gênante et la plus frustrante qu'il ne lui était jamais arrivé.
"Mademoiselle Faye, pouvez-vous nous lire ce texte à haute voix ?" la voix douceâtre de son professeur la tira de sa rêverie, puis elle commença la lecture du texte sur la fusion relative famillationnelle.

Sa lecture finie, elle releva la tête et s’aperçut que toute la classe la fixait avec des yeux ronds. Eux même n'auraient pas été capable d'articuler un traitre mot de ce texte à la signification douteuse. Seul le professeur frappait légèrement dans ses mains en répétant de temps à autre un "magnifique, ma-gni-fi-que !" le visage remplit d'émotion. Sur ce, le cour reprit et quelques minutes plus tard ce fut l'heure de la pause. Faye rassembla ses affaires et sortit de la salle de classe. Calée à côté de la porte l'attendait sa responsable de mission.
"Ma chère Faye, commença-t-elle, bien le bonjour !
-Bonjour, qu'est-ce que vous me voulez ? répliqua l’intéressée
-Oh rien de bien particulier... Je viens juste te parler de ton nouvel uniforme de travail pour cette superbe année scolaire..."
L'uniforme ! L'année dernière, c'était un ensemble rose chemisier-jupe avec des talons d'au moins 10 centimètre. Faye n'avait plus qu'à espérer que cette fois là ce serait moins ridicule... Elle consenti donc à détourner son regard du magnifique chewing-gum étalé sur le lino gris pour tourner la tête vers son interlocutrice, un léger sourire aux lèvres. Voyant son enthousiasme, sa responsable lui rendit son sourire.
-Ce sera le même uniforme que l'année dernière ! lui dit-elle.
Blanc intersidéral.
-Mais les talons seront un peu moins hauts...! bafouilla-t-elle pour essayer de rattraper son bide.
Faye grinça des dents.
-Très bien... répondit-elle, Et je l'aurais quand ?
-Mais, tout de suite ! Passes à mon bureau après les cours, je te le donnerais. Je venais aussi te parler de tes prochaines missions... Enfin, juste pour dire que le principe reste le même...
La sonnerie retentit.
-Bref, passes me voir tout à l'heure mon chou !
Elle s'éloigna, faisant claquer ses talons aiguilles dans le couloir. Faye soupira et sera sa peluche pingouin porte-bonheur entre ses doigts. Cette année encore, elle tomberait sans relâche à cause des escarpins obligatoires dans sa tenue.
"Quelle poisse !", pensa-t-elle, "Mais je m'en fiche, un jours je serais riche et je m’achèterais un zoo rien qu'avec des pingouins !"
[NOTE : veuillez excusez mon délire sur les pingouins, mais j'aime beaucoup cette facette du personnage]
Le reste de la journée se déroula sans encombre, les cours s'enchaînant avec une banalité assommante. En passant chercher sa tenue, Faye remarqua une fille coiffé d'un ruban dans les cheveux. Son pantalon était exactement de la même couleur que le mur auquel elle était adossée. Mais, sans surprise, elle l'avait oubliée au bout de quelques secondes. 18 h tintante, Faye rejoignit ses amis dans l'arche et ils partirent ensemble à l'internat.



Merci d'avoir lu, j'espère que ça vous a plu !