Texte du 10 Janviers

Tout le lycée était agité ce matin là, les deuxièmes années de touts les cercles devaient partir pour la Plaine d'Ozon pour passer une épreuve sur leur pouvoir. Deux Bus étaient devant le Lycée et bien visible de l'internat et du Lycée. Dans le hall, les différents cercles et groupes d'amis se rassemblaient, bavardant et parlant de cette sortie. Etienne, Arthur, Kelian et les autres étaient en train d'en parler quand un des Professeurs demande aux Élèves d'avancer vers les bus. Il tenait une liste et vérifié que tout le était bien présent quand soudain il attrapa Arthur par l'épaule.
-Heeeiiin ?
-Oui, je n'ai pas tes papiers pour venir Arthur donc tu dois rester ici.
-Mais...Mais...J'étais sur que vous les aviez, c'est le cas normalement.
-Désolé mais je n'ai pas ton nom. Va donc voir à la Vie Scolaire mais je t'emmènerais pas sans ces papiers.
Arthur rentra de nouveau donc en grommelant, de mauvaise humeur. La vie Scolaire ne savait pas du tout où était passé ses papiers mais il gagna un exposé à faire et à rendre pour ce soir. C'est donc dans la joie et la bonne humeur qu'Arthur grimpa vers la Cafétéria. Personnes...Il s'assit alors à une table et prit une feuille de son sac et sa trousse et commença à rédiger. Le Sujet était véritablement simple, en une heure seulement, il avait pratiquement terminé.
-T'es pas avec les autres toi ?
-Quoi ?
Arthur leva les yeux sur Ambre qui se ramenait les écouteurs en main. Elle avait une gueule de déterré...
-T'es pas à la Plaine ?
-Nan, la Vie Scolaire a réussi à paumer mes papiers donc je dois me taper cette exposé.
-La Chaaaance.
Puis elle ne dit plus rien, mettant ses écouteurs dans ses oreilles et restant assise sur sa chaise en regardant le plafond. Une heure plus tard la récrée sonna l'arrivée de tout ceux qui n'étaient pas à la plaine. Corentin,Marine, François et les autres arrivèrent et s'essaièrent tous autour de la table.

-Mathilde est toujours disparue.
Après avoir assaillit le Deuxième Année de question sur sa présence, ils décidèrent de parler des dernières disparitions. D'anciennes rumeurs revenaient, certains commençaient à croire que ce n'était pas que des accidents. La sonnerie sonna de nouveau et la cafétéria se vide de nouveau, Arthur était de nouveau seul bien que ça change pas vraiment de la présence de Ambre. Arthur conclut son exposé par une brillante phrase (« Pourquoi pas ? ») et rangea sa feuille dans son sac et se releva, jetant celui-ci sur son dos et prit la direction du CRD y passant le reste de la matinée sur un des pc pour les élèves. Son ventre grogna soudainement pendant un épisode de son manga favori et il vérifia l'heure.
-Merde !
Il courut vers le self qui allait fermé dans exactement une minute et tomba sur la porte fermé. Tirant dessus, il s'y engouffra et réussit à marchander avec le Cuisto pour manger Il mangea seul, il s'en plaignait pas vraiment, le calme lui fessait du bien, son stress baissait pas mal dans ces moments là...Une fois son plateau reposé, Arthur décida d'aller au toilette quand...
-Naaaan !
Il tira sur la poignet de toute ses forces mais rien à faire, la porte des toilettes de n'ouvraient vraiment pas. Il se décida à aller quelque part quand Corentin se ramena de l'autre côté du couloir en courant.
-Arthur ! Viens !
-Euh...Je veux aller aux toi-...
Corentin le prit par le bras et le tira avec lui, ne lui laissant pas vraiment le choix. D'autres élèves étaient là surement de première année et s'arrêtèrent près d'une fenêtre. Corentin lâcha enfin le Deuxième Année et s'approcha des fenêtres en regardant en contre-bas.
-Préparez les munitions !
Les autres s'approchèrent des robinets se trouvant dans cette salle d'alchimie et sortirent des ballons qu'ils remplirent avec et revinrent un sourire diabolique sur le visage. Arthur regardait la scène s'imaginant bien Etienne ici...Les garçons ( Car ils n'y avaient vraiment que eux pour faire ça, tous innocent mais pas pur.) revinrent près des fenêtres et Arthur vit les pauvres en bas...Ambre, Marianne, Elina et Mary qui revenaient du gymnase, Ambre ayant encore une tête plus abominable que jamais, l'air d'une mort-vivante tellement elle semblait crevée...
-Euh...Ce n'est pas une très bonne idée Corentin je pense...
-Mais si !
-Je te dis que non...Ça va mal finir si tu fais ça.
-Aller ! Prend un ballon et tires avec nous !
-Cible en position !
Arthur regarde en bas, Ambre avait un débardeur bien blanc, les autres des gilets mais pas de capuche, rien pour les protégées...Puis ce fût tellement un bombardement, les ballons tombèrent de toutes les fenêtres et les aspergèrent, Arthur ne pût s'empêcher de rire avec les autres jusqu'au moment où les filles trempées levèrent les yeux vers eux et se mirent à courir vers l'entrée.
-Retraite !
Corentin criait la retraite et tous prirent la fuite dans les couloirs, Arthur sortit sachant ce qui risquait de ce passe si il restait là. Un crie retentit dans le couloir, le crie d'une femme, le ,crie de Corentin. « Le Pauvre, il est tombé sur Ambre... » pensa Arthur, plusieurs cries retentirent devant lui et quelque roula à l'angle du couloir, il leva son bras vers Arthur avant d'être tiré en arrière en gémissant. Arthur regardait autour de lui, devant lui, les autres filles, derrière lui Ambre, il allait faire un pas devant quand il remarqua une porte devant lui. Les toilettes de Filles ! Il rentra dedans et courut dans l'une des cabines pour se trouver nez à nez avec un Pingouin géant !
-OH PUTAIN DE TA-....
Il se plaqua la main sur la bouche tandis que la porte se s'ouvrit et se referma rapidement, des pas résonnant et la porte d'une cabine claquant peu après. Le Pingouin Géant qui était en fait une peinture dans les Toilettes le fixait de ses yeux sombres tandis qu'il retenait son souffle, quelques cries retentirent dans les couloirs puis se fut le silence total. Son ventre lui fesait de plus en plus mal tandis que le stress grimpait en lui. Puis une voix féminine résonna dans l'une des cabines :
-Déjà deux victimes, Mathilde n'aura pas posé beaucoup de soucis...
-Oui mais elle n'aurait rien pû contre lui.
-Oui, il a lancé la partie et il est va la gagner. Ceux qui le suivent vivrons mais les autres sont finis.
De quoi parlaient ces voix de filles ? De qui ? La Porte s'ouvrit brusquement et se referma en claquant violemment.
-Nous ne sommes pas à l'abri ici. Allons en parler ailleurs.
Une des cabines s'ouvrit et le bruit des pas disparut une fois la porte des Wc fermé. Arthur soupira de soulagement puis réfléchit malgré son mal de ventre : « Ces filles parlaient de qui ? Elles savent quelque chose sur les deux qui ont disparu en tout cas, on dirait que ce n'est pas des accidents...Mathilde serait morte ! Mais c'est qui c'est fille mince... » Arthur sortit de la cabine et vérifia discrètement qu'il était seul puis quitta le Pingouin Géant et partit en courant dans le couloir. Il devait en parler à quelqu'un, mais les autres étaient à Ozon....Les filles ! Il rentra dans la Cafétéria et s'approcha d'elle :
-Je dois vous dire un truc !
-TOI !
Arthur se mangea alors un sac dans la figure et fut propulsé au sol sous l'impact -Un sac de sport vue les semelles dedans- et leva les yeux sur Ambre trempée...
-Ton..Euh...Débardeur était blanc...
Ambre baissa les yeux un soutient-gorge noire visible en-dessous du tissu trempé, elle relava les yeux et sourit, mais un de ces sourires terrifiants...Arthur faillit perdre ce jour là ce qui fessait de lui un homme.
Une heure plus tard, boitant, Arthur sortie de l'infirmerie avec encore cette saleté d'envie de vomir, Corentin lui tapa dans le dos :
-Rhoooo ! T'en fais pas, tu les as encore no- HEY !
Arthur soulagea son envie de vomir sur le gilet violet de Corentin avant de le quitter en train de pleurer la perte de ce gilet qu'il portait tout le temps. Il devait parler de ce qu'il avait entendu dans ces toilettes...En évitant de dire que c'était celle des filles sinon ce serait finit de lui. La sonnerie de 17h25 sonna.

Étrangement, les premières semblaient avoir disparu. En effet, au bout d'une heure de recherches, la troupe faisait chou blanc.
Au cours de leurs recherches, Aria s'est aperçue d'un étrange phénomène. Elle s'était rendue compte qu'un graffiti avait été tagué à travers tout le lycée, même dans des endroits plutôt insolites. A u stylo noir, au bille ou au fluo, était écrit : « Randy was here. » Intriguée, Aria décida de s'éclipser de la bande pour les étudier d'un peu plus près et Élina la suivit.
Pendant ce temps, les trois autres avaient enfin trouvé une victime, enfin, un première et le coinçaient dans un couloir pour ne pas qu'il s'échappe. Arthur, car c'était lui, se demandaient à présent pourquoi il ne pouvait pas rejoindre son cher CRD pour y dessiner tranquillement. En plus, les sourires sadiques des trois secondes ne le rassuraient que très moyennement.
Il comprit que sa dernière heure venait de sonner quand Corentin passa ses autour de ses épaules et lui dit d'une voix beaucoup trop joyeuse pour être honnête: « Arthur ! Tu n'imagine pas à quel point on est contents de te voir! ». Les sourires des deux filles s'agrandirent davantage.
Arthur paniqua et essaya tant bien que mal de s'échapper mais Ambre lui attrapa la manche et Marianne fit un grand sourire qui se voulait bienveillant mais qui lui donnait un air plutôt effrayant sur le visage.
« Attend, Arthur ! On a quelques questions à te poser...
-Tu sais que fais vraiment flipper comme ça, Marianne ?,osa le pauvre première en désespoir de cause.
-N'essaie de changer de sujet et mets-toi à table !, répliqua le guerrier du groupe. Tes combines ne fonctionnent pas avec nous !
-Tu sais que j'adore tes nouvelles chaussures, Corentin ? Elles sont très...classes.
-Ah ouais, toi aussi tu les trouves cool ? Je les ai achetées à...
-Arthur, on te demande simplement de répondre à deux ou trois petites questions, ce n'est quand même pas la mort !,coupa Ambre »
Arthur réfléchit un instant. Si il répondait à leurs questions, les trois psychopathes allaient le laisser tranquille ? C'était trop beau pour être vrai. Il lui fallait une garantie.
« Vous promettez de me laisser tranquille si je répond à vos questions ?
-Bien sur ! On veut juste des infos sur la mission que vous préparez en ce moment. Assura Marianne qui ne souriait plus depuis la première remarque d'Arthur.
-La mission ? Vous voulez des informations sur la mission Ozon ? Mais pourquoi ?
-Pourquoi ? Mais simplement parce qu'on en a marre que vous les premières, vous restez toujours dans votre coin ! Vous n'êtes pas les seuls à avoir été secoués par la mission de Faye et Kalian ! On ne nous a pas vraiment mis au courant que l'on pouvait mourir pendant les missions et c'est effrayant de le découvrir comme ça ! Si en plus vous ne nous parlez pas,on a l'impression de servir à rien, alors mince ! Explosa Ambre »
Arthur s'était collé au mur pendant la crise de colère d'Ambre. Il fallait dire que la blonde faisait très peur quand elle se mettait en colère. Marianne et Corentin avaient inconsciemment reculé d'un pas. Arthur dut rassembler tout son courage pour se décider à répondre aux attentes des secondes et pouvoir s'enfuir le plus loin d'une Ambre furieuse ( il lui semblait que cela lui arrivait suffisamment souvent et il n'avait pas envie retourner à l'infirmerie qui était beaucoup trop loin pour lui):
« En fait...Euh...Ozon, c'est juste...Euh...Un examen. Je...ne peut pas en dire plus PARCE QUE JE NE CONNAIT PAS LES SUJETS ! »
Arthur s'enfuit en courant vers les toilettes des garçons où il s'enferma à double tour en tremblant. Il pensait y rester une petite heure ou deux par prudence c'est tout. Il n'avait ABSOLUMENT pas peur d'Ambre.
Les secondes s'étaient regardés dans les yeux après le départ d'Arthur, médusés. Ce qu'ils avaient pris pour une super mission était en fait un examen ! Marianne essaya de voir les choses du bon côté :
« Au moins, on se sera bien marré, non ? Moi, en tout cas ça m'a fait plaisir de passer du temps avec vous, on devrait faire ça plus souvent. »
Corentin et Ambre échangèrent un regard. Il arrivait souvent à Marianne de parler de manière un peu "peace and love" mais bon c'était quand même sympa de sa part. La sonnerie retentit et les trois secondes retournèrent en cours.

Sonnerie salvatrice. Ambre leva les yeux vers le plafond et esquissa un sourire victorieux. Enfin ! Elle allait pouvoir jouir de trois heures de pure liberté. Ses affaires glissèrent dans son sac d'un commun accord et se dépêcha d'atteindre la porte avant les derniers. Un courant d'air presque tiède lui caressa le visage, à croire que la 2N04 était un frigo. Ou une chambre froide. Un nouveau sourire suivit d'un poum annonciateur de la chute non-amorcée d'un sac de cours maltraité. Peut-être même criait-il de douleur intérieurement. Cette pensée la fit éclater de rire, ses bras fins encerclant un poteau. L'image que la jeune fille renvoyait était étrange mais finalement elle s'en fichait, seules trois personnes l'observait avec un étonnement à peine masqué. Une fois les rires passés elle s'autorisa à boire un peu de Coca-Cola, une denrée devenue rare dans ce lycée et à se diriger vers le self, dans l'espoir de pouvoir récupérer un morceau ou deux de chocolats. C'était certes peine perdue mais qui ne tentait rien n'a rien. Ses doigts fins frôlaient le mur sans vraiment s'en rendre compte, le geste étant devenu un automatisme au fur et à mesure que les jours s'égrenaient, redécouvrant à chaque fois les fissures et autres aspérités, redessinant les contours des photographies et autres œuvres artistiques exposés sur la continuité grisâtre séparant le couloir des salles diverses et variées.
- Euh... Y en a un là !
- Ah ouais en effet... Photo ?
- Bien sûr...
Ambre s'arrêta brusquement et dirigea son regard vers la source du bruit. Alors il y avait d'autre personne qui attendait ? Ses lèvres se pincèrent de mécontentement. C'était son astuce ça, et ça marchait une fois tout les trois jours ! « Mais... Je connais ces voix... » Réaction avec cinq ans de retard mais réaction tout de même. Les cinq mètres à parcourir avant de les rejoindre, elle les fit en courant pour débarquer précédée du bruit infernal de ses talons martelant le sol :
- Bah alors, qu'est-ce que vous faites là ?
Elina et Aria éclatèrent de rire en voyant son air ahuri. En effet, leur présence à cet endroit, à cette heure là précisément relevée du miracle.
- En fait, on cherchait quelque chose... Mais on l'a trouvé !
- Si ce n'est pas indiscret, commença Ambre, que cherchiez-vous ?
Aria la rassura d'un regard innocent, remonta les lunettes encadrant ses jolis yeux et déclara :
- Oh, ce n'est pas indiscret ! Nous enquêtons sur les « Randy was here » en fait. Tu peux nous aider !
La petite blonde décela une certaine froideur dans sa voix mais ne s'en formalisa pas. En fait, elle s'en fichait un petit peu de ces inscriptions à répétition sur les murs du lycée, même si elle appréciait particulièrement le fait de repasser sur les traits hésitant pendant les cours sur la signification du moindre tressautement de paupières.
- Mmh... Je pense que ça ira, j'essaye juste de taxer du chocolat.
- Oh, dommage.
Nouveau regard. Elina était restée silencieuse mais Ambre la salua tout de même avant de frissonner pour la millième fois à cet endroit.

Elina regarda Aria légèrement étonnée. Sa réponse avait était quelque peu froide et cela n'était pas dans l'habitude de sa comparse. Quel intérêt y avait-il à cela ? D'ailleurs, Ambre aurait pu être d'une certaine aide car curieuse et intéressée par ce qui l'entourait. Mais non, elle avait saitsit et était actuellement en train de geindre auprès du cuisinier pour obtenir un peu plus du chocolat, ce qui changeait de la présence d'Eileen. Elina haussa les épaules et replaça son béret sur sa tête, enchaînant ensuite avec plusieurs photos du « RANDY WAS HERE » gravé sur le mur rouge.
- Tu sais Elina, ce n'était pas méchant.
- Je me doute, enchaîna-t-elle songeuse.
- Sans rancune ? Je lui offrirait un cookie à la pause.
- Oh, tu fais bien ce que tu veux tu sais. Moi je le prends comme un jeu, alors si l'on peut être plus nombreux à jouer...
- Je vois. (La brune aux mèches violacée fixa le mur d'un air songeur avant d'esquisser un sourire et de reprendre d'une voix douce:) Ne t'en fais pas va, elle a du entendre son ventre crier plus fort que ces lettres misérables.
- Je suppose.
Elles se regardèrent avant d'éclater de rire. Leur conversation était tellement futile et inutiles ! De quoi avaient-elles peur après tout ? Aria fit voler ses jupons et s'éloigna a grandes enjambées, se doutant que son amie allait la suivre. Celle-ci la rejoignit en courant.

Ambre passa la tête par la porte et les regarda, songeuse. Non, elle ne s'attendait pas à cette réaction. Oui, elle était bizarre. Mais non, elle n'en fit pas cas et descendit rejoindre des garçons de seconde ainsi que Arthur dans l'arc pour se détendre un peu.