Jogging [leym girl's version feat. mathyas]

C'est Alex qui m'avait forcé. Forcé à sortir. Oui, parce que selon lui, "il ne fallait pas que je reste seul avec Kim dans le manoir si je voulais rester en vie". De toute façon, il pourra dire ce qu'il voudra, elle était à moi Kim et j'en faisais ce que je voulais. Comme toutes les filles du pays d'ailleurs.

On ne résistait pas à mon charme.

Mon regard se détourna vers un postérieur féminin élégant d'une jolie brunette qui me fit sourire. mes poings se serrèrent face à cette vue lorsque je pris quelque chose de plein fouet. D'accord je n'avait pas regardé où j'allais mais enfin bon, j'étais suffisamment grand pour qu'on m'évite, non ?

C'est alors que je sentit son parfum alors qu'elle venait de rebondir sur moi, étouffant un cri quelque peu exaspéré. Un déodorant. Je baissais alors les yeux et la rattrapa avant qu'elle ne heurte le sol. Une brune aussi. Plutôt jolie, de la taille de Kim à quelques centimètres près de jolis yeux noisettes et ... un super décolleté.
(Si j'avais su, je serait devenu maire de la ville pour faire voter une loi comme quoi les nanas devraient toutes se trouver en tenues de sport. avec le débardeur.)
En le regardant mieux, on pouvait dire qu'il était plutôt normal. Mais bien plus joli que celui de Kim et bien plus accessible que celui d'April.

La jeune fille reprit ses esprits tandis que je la tenais par la taille :

- Tout va bien beauté ? Excuse-moi d'être resté sur l'chemin mais j'avais l'esprit ailleurs... un truc de poète quoi...

Courir ou glander. Avec peut être un coin tranquille pour fureter comme une gentille renarde. J'enfilai ma tenue de sport moulante dont le haut décolleté laissait douter quant à sa faculté de maintiens et ramenai mes cheveux en une tresse, le tout en soupirant. Je me trainai jusqu'à la salle de bain où ma tête me fit peur : cernes, peau grasse et une mèche qui part en cacahuète. Je nettoyai mon visage à l'eau froide en essayant d'effacer les vestiges d'une soirée passée en fabuleuse compagnie et j'avais encore abusé sur le rhum. Une fois ma maigre collation ingurgitée, je quittai mon logement pour rejoindre le parc en trottinant le temps de m'échauffer. Or, rien que l'échauffement s'avéra être un calvaire : mes pensées partaient dans tout les sens et la musique martelée mes tympans sans douceur.

La grille du parc passée, je m'accordais trois minutes de marches durant lesquelles j'étirai mon dos courbaturée. En reprenant ma course, je lançai "Mestizaje" de ska-p pour me donner un peu de motivation... Motivation, certes voir même un engouement un peu catastrophique. Tout à ma récitation de paroles hispanique, je heurtai un homme de plein fouet. A noter : regarder la route, même dans un parc. Je commençai à tituber en arrière quand les bras musclés de l'homme me retinrent. J'écarquillai les yeux en le détaillant rapidement. Sa crinière blonde et ses yeux bleus lui donnait un air d'ange auréolé par le soleil qui illuminé la scène dans son dos, savamment filtré par les feuilles des arbres. Et il me tenait par la taille en plus !

"- Tout va bien beauté ? Excuse-moi d'être resté sur l'chemin mais j'avais l'esprit ailleurs... un truc de poète quoi..."

Désenchantement... Beauté. Et un langage brut. Assorti à "poète". Pas si angélique que cela l'illustre inconnu. Et une odeur bien connue, que l'on pourrait qualifiée de "lupine" venait titiller mes narines comme un message d'alerte très clair.

"-Tout est parfait. Un peu secouée mais ça va, le Poète. Tu devrais faire attention, on est beaucoup à emprunter ce chemin... Surtout un samedi matin !"

Je pris le temps de détacher mes longs cheveux bruns avant de me dégager de son emprise pour m'assoir à même le sol.

"-Tout est parfait. Un peu secouée mais ça va, le Poète. Tu devrais faire attention, on est beaucoup à emprunter ce chemin... Surtout un samedi matin !"

son répondant me fit sourire :

- justement, rien de tel pour trouver l'inspiration. Juste le brin de soleil qu'il faut pour admirer les belles plantes.Je ne te cacherais pas que tu en fait partie.

Elle détacha alors ses cheveux quand mon coeur se mit à faire un bond dans ma poitrine. Signe de liberté sous toutes ses formes. Elle avait l'air également fatiguée. une nuit relativement courte ? Elle savait sûrement ce que voulait sire "s'amuser". Cette fille était ma conquête de la journée. Et si elle se débrouillait bien, elle pouvait être celle de la semaine.
C'est alors qu'elle se posa sur le sol et que je détectai une anomalie dans son parfum. Déo et transpiration, que voulez vous, le sport n'avait jamais remplacé une bonne douche. Mais il y avait aussi quelque chose de... bestial. Et excitant.

Je lui tendit la main :

- Tu ne peux pas rester ici, d'autres joggers passeront et tu risques de te transformer en paillasson. Ce qui serait bien regrettable, crois moi. Tu dois être essoufflée après tout ce sport et cette... pseudo-chute, un verre, ça te dit ? Je t'invite.

Prononçant ceci, j'avais donné un léger coup de tête pour remettre un mèche bonde à sa place et lui avait adressé un clin d'oeil.

Je considérai son offre pendant quelques secondes avant de m'emparer de sa main pour me relever. La traction exercée nous rapprocha dangereusement. Le souffle court j'esquissai un sourire amusé pour lui murmurer :

"-Ce n'est pas trop civilisé pour un loup ?"

Je remontai ma main le long de son bras pour finir ma caresse sur sa joue. Je m'écartai de son corps chaud pour m'appuyer sur le premier tronc d'arbre. Je me penchais pour démêler ma tignasse et en profitai pour enlever mon débardeur qui collait à ma peau légèrement hâlée.... Bon, il restait une brassière de sport mais on pouvait pas faire plus dans un lieu dit public. Je fis abstraction du regard du poète lupin et fit les derniers étirements pour soulager mes muscles.

La silence devenant gênant, je me lançais malgré moi dans un discours dépourvu d'un intérêt quelconque :

"-Mais si tu veux payer moi ça me va. Seulement, il y a des bars que j'évite de fréquenter, il y a trop de chasseur qui tirent sur les renards, alors bon, je crains un peu pour ma peau... Puis même quand ils ont finit dans ton lit ceux là, ils te veulent comme trophée dans la grande salle prévu à cet effet dans leur manoir de bourge..."

Je m'arrêtai en percutant ma gaffe. Oups.

Mon corps se raidit. tout entier.

sa main était si douce et son regard si envoûtant... Elle était parfaite. Et ses étirements provoquaient en moi une chaleur intense ainsi qu'un trépignement intérieur. Il fallait faire vite.
Mais pas ici, nous étions trop voyant. Mais l'avantage, c'est qu'elle accepterai sans discuter, c'était évident.

"-Mais si tu veux payer moi ça me va. Seulement, il y a des bars que j'évite de fréquenter, il y a trop de chasseur qui tirent sur les renards, alors bon, je crains un peu pour ma peau... Puis même quand ils ont finit dans ton lit ceux là, ils te veulent comme trophée dans la grande salle prévu à cet effet dans leur manoir de bourge..."

Mon esprit ne fut pas vexé. Sa phrase comportait "finit dans ton lit". Pour moi, c'était dans la poche. Au moins une qui n'allait pas se débattre. Je pris mon plus beau sourire et me rapprocha d'elle jusqu’à ce qu'elle puisse sentir mon souffle sur sa joue. Glissant ma main sur sa hanche, je murmurai:

- On va où tu veux. Je paye ce que tu veux. Mais fais vite, belle renarde.

Proximité agréable. Je fis glisser mes lèvres le long de son cou, pour venir trouver les siennes. Mon cœur s'emballa et je me serrai plus fort encore contre sa virilité. C'est à regret et parce qu'un groupe de joggeuse passa que je m'écartai de mon nouveau goûter avec un petit sourire. Tout en enfilant de nouveau mon débardeur, je lui lançai :

"- Et sinon, j'habite à quelques dix minutes de marches mon loup..."

Clin d'oeil suggestif. Roh allez quoi... C'est pas si loin, il y a de l'alcool et des pièces à revisiter...

Son baiser confirma mes prédictions. Rien ne pouvait être plus parfait. Appart peut être une chose : il ne fallait surtout pas croiser une de mes frères, et encore moins papa. Si il apprenait que je me détournais de ma mission, j'allais passer une sale quart d'heure...

"- Et sinon, j'habite à quelques dix minutes de marches mon loup..."

dix minutes, à pied... Il fallait vraiment la vouloir. Mais au moins, c'était chez elle, à l'abri de tous les regards. De quoi sauver ma peau. Je lui attrapa la main et la rapprocha de moi :

- Je te suis.

Je n'avais plus aucune hésitation, la suivant jusqu'a la sortie, j'éteignit mon portable après avoir prévenu Karl que je ne rentrais pas pour manger. Puis d'un pas rapide, je rattrapa la jeune femme à quelques mètres devant moi et l’attrapa par la taille alors que j'étais dans son dos :

- Tu dois bien avoir un prénom ?

Son étreinte subite alors que nous approchions déjà de la grille du parc m'arracha un éclat de rire. C'était bon, une présence humaine même le temps de se rassasier sexuellement parlant. Je passai aussi un bras autour de sa taille et laissai ma tête retomber contre son épaule.

"- Tu dois bien avoir un prénom ?
- Ouais... Un truc qui ressemble pas à grand chose mais qui sonne plutôt bien. Leym. Avec un "y"..."

Enfin la grille est passée. Je levai les yeux vers son visage. Vraiment sexy le loup... Je détaillai avec gourmandise ses joues légèrement mangées par une barbe de trois jours et ses yeux cristallins éblouissant. Puis je revoyais les vêtements abandonnés sur la chaise près de mon lit, ma tasse de thé pas débarrassée, la bouteille de whisky traînant encore avec le bol de chips sur la table basse... Beaucoup moins sexy.

"- Hum, et toi, c'est quoi ton nom ?"

Elle avait un bien joli prénom mais malheureusement pour elle, cette question n'était que convention. Leym, j'allais l'oublier dès le pas de sa porte franchie. Elle se colla contre moi lorsque je fixai son regard noisette et ses cheveux châtains délicatement posés sur ses épaules musclées. Elle avait l'air songeuse lorsque :

"- Hum, et toi, c'est quoi ton nom ?"

Je mit un bon bout de temps à lui répondre et pour cause, si je lui disais la vérité, sachant qu'Alex était un flic connu du coin, elle allait sûrement me caser dans une boite. Ou pire, la nouvelle de notre petite relation pouvait faire le tour de la ville en moins d'une seconde. Et là, ma tête était bonne à donner au bourreau.
Je réfléchissait deux secondes et repensais à ce qu'avait fait Kim.

- Sarzeau. Mathieu Sarzeau.

Je lui affichait ensuite un sourire et pressa le pas quand je remarquait dans le coin de la rue, un commissariat et de l'autre côté une twingo. Verte.

"- Sarzeau. Mathieu Sarzeau. "

Il mentait allègrement. Tant pis, je ne m'en formalisai pas : Mathieu, Mathyas ou Mathéo, il aurait dans tout les cas finit dans mon lit. Il ralentit imperceptiblement l'allure alors que nous tournions pour la dernière fois, l'immeuble où je résidai étant juste à côté du commissariat. Je conservai le même pas, pressée de me laver de la sueur qui collait les tissus à ma peau et l'interpellait depuis la porte d'entrée.

"- Bon tu viens ?"

Je saluai un fonctionnaire passant par là et disparut de son champs de vision en pénétrant de l'édifice, tout en maintenant la porte pour mon loup d'un soir.

- Bon, tu viens ?

Je hochais la tête en me faisait le plus petit possible. c'est alors qu'elle salua quelqu'un. Maîtrisant à peu près la situation, je me mit de dos, faisaint semblant de regarder les noms sur la plaquette de l'immeuble, la sueur commençant à perler sur mon front, signe de stress.
Elle ne pouvait pas habiter pire endroit.

je lui prit alors le poignet et l’entraîna dans les escaliers en lui intimant de se dépêcher. Son logis se trouvait bien haut si bien qu'une fois arrivés, je dus prendre le temps de reprendre mon souffle. Lorsqu'elle m'indiqua la porte de son appartement, je ne lui laissa pas le temps d'ouvrir et je la plaqua au mur pour l'embrasser.