Il attrapa son poignet à la volée et la plaqua contre son torse. Il l'enlaça fermement, la privant de tout mouvement. Elle se débattit pendant quelques secondes qui lui parurent des heures, puis enfin ses bras enserrèrent son torse. Il s'autorisa une profonde respiration quand le premier sanglot brisa la tranquillité de « Clair de Lune » de Debussy, que les enceintes déversaient pour combler le silence tendu qui régnait dans la chambre. Un clair de lune qui non seulement enveloppait leurs cœurs de tendresse ou de peur mais qui en plus enveloppait leurs corps d'une douce lueur bleutée.
Il l'écarta de lui et, formant une coupe de ses mains autour de son visage, déposa un baiser symbolique sur les lèvres humides de larmes de la jeune fille. Ses yeux argentés s'écarquillèrent de surprise puis se fermèrent pour laisser cette caresse réveiller son corps et son désir encore assoupis. Il la débarrassa du peignoir qui couvrait ses épaules et lâcha un soupire discret en devinant sa nuisette en soie par le frottement qu'elle provoqua. Ses mains glissèrent le long des bras dénudés de sa partenaire et empoignèrent sa taille pour la soulever. Elle laissa échapper un petit cri aiguë qui se perdit entre les lèvres de son ami et entoura ses hanches de ses jambes, faisant ainsi remonter le tissu à la limite de l'acceptable. Il la serra fortement contre son torse, caressant lascivement ses omoplates, puis fit courir sa main sur ses cuisses nues. Caresses qui firent frissonner avec retenue la jeune fille. Elle tressauta, agrippant fermement les épaules de son ami pour se concentrer et rester stoïque. Celui-ci fit quelques pas dans la pièce pour la déposer sur le lit, l'allonger et la bloquer partiellement contre le matelas. Leurs regards se croisèrent, l'un attendrit, l'autre mi-effrayé mi-amusé par la situation. Ses mains repartirent à la découverte de ce corps cent fois déshabillé des yeux, pressantes sur la peau laiteuse, agacées sur l'habit qui remontait le long des flancs de la jeune fille, pour finir par disparaître. Ils se fixèrent encore pendant de longues minutes – ou bien était-ce des heures ? - respirant avec difficulté, comme si cet échange était physique. Comme si rien de plus intime ne leur était arrivé. Elle passa la pulpe de ses doigts le long de sa colonne, explorant un univers qui lui était encore inconnu. Leur bataille oculaire s'acheva lorsqu'elle se mordilla la lèvre inférieur – mimique qui conféra a son visage une moue d'une sensualité accablante – en glissant ses doigts entre sa peau et l'élastique de son caleçon. L'homme se raidit, attendant le moment où cette présence brûlante déboutonnerait le jean qui l'entravait... Un moment qui arriva, avec une maladresse qui lui arracha un sourire tendre. Il s'éloigna pour enlever avec fébrilité la toile qui révéla un caleçon noir des plus simple, mais mettant en valeur ses fesses musclées, et par la même occasion, la preuve de son désir. Il revint sur le lit, goûtant de nouveau aux lèvres de sa partenaire d'un baiser passionné comme le reste de son être l'était en cette instant. Retournement de situation. Il se retrouva le dos contre le drap prune, un ange blond assis sur son bas ventre, et son bassin effectuant de douces rotations masquées par un sourire niais.
PAS CORRIGÉ je sais. '-'
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