scène gagnante du concours

Vala, j'ai écrit ça ^^ je trouve que je donne pas mal d'indices, mais pas évidents à interpréter je pense qu'on pourra envoyer cette scène dès que la partie "Mathilde ne reparut jamais en cours" sera sur le blog. Puis, une ou deux semaines après, on pourra carrément la poster dans "scènes bonus" parce que c'est tout de même pas drôle pour les autres


Mathilde referma son sac, mal à l'aise. Elle était presque certaine que le téléphone qui avait sonné était le sien, celui qu'on lui avait confisqué en début d'année précédente. Mais que faisait ce téléphone dans le sac d'un professeur ? Qui plus était dans le sac d'un professeur qu'elle n'avait en cours que depuis son passage en cercle trois ?
Et cette voix... cette voix horrible qu'elle avait entendu dans le téléphone, cette voix à glacer le sang. Au début, elle n'avait pas entendu grand chose. Un simple murmure, une voix étrange. Et puis la personne s'était rapprochée du combiné, et même si la voix était étrangement masquée, elle avait parfaitement entendu :

-Et puisque les autres n'ont pas payé pour ça, tu paieras pour les autres !

À cet instant, elle avait relevé la tête, à mi-chemin entre l'étonnement et l'inquiétude. Elle avait tendu le combiné au professeur, mais celui-ci était suffisament proche de son oreille pour qu'elle continue d'entendre :

-Ils ne m'ont pas crus, ils ne m'ont pas suivis. Tu es comme l'Autre, tu as le même pouvoir. Et tu paieras pour l'Autre.

La fin, tous l'avaient entendus. Le haut-parleur enclenché, le dernier mot avait résonné un peu plus fort :

-Bientôt, je serais vengée. Et toi la première, tu paieras pour les autres. Oui, tu paieras pour les autres BIENTÔT...

Un peu troublée, Mathilde était retournée à sa place sans rien dire. Mais depuis, elle restait sur ses gardes. L'homme -ou la femme- de l'autre côté du fil avait parlé de son pouvoir. La jeune cercle quatre avait la capacité de disparaître de la mémoire des gens qui ne la voyaient pas. Mais alors, quel était le rapport avec « l'Autre » ? Quel « Autre » ? et qui dans le lycée pouvait menacer ainsi les gens.
Ce matin là, ses cours avaient commencé normalement. Elle avait presque oublié l'incident du téléphone tant elle était prise par ses cours et ses préparations de mission. Elle suivait actuellement un cours, justement en rapport avec la mémoire, puisque des test étaient en cours pour savoir si réellement personne ne pouvait se souvenir d'elle, même Étienne qui pouvait normalement se souvenir de tout. Ce cours concernait également plusieurs autres élèves, dont Mathieu et Aria, les deux principaux télékinésisthes du lycée.
À la fin de la leçon, les élèves quittèrent la salle dans un joyeux désordre. Mathieu fut retardé par le professeur qui souhaitait lui demander de descendre voir son professeur responsable pendant sa prochaine pause. La garçon sortit du cours en toute hâte, son sac sous le bras, se rendant compte qu'il avait oublié de noter les devoirs. Il jeta un coup d'œil des deux côtés. Dans un sens, Étienne se dirigeait vers Lucas et Arthur, et les trois allaient sans doute rejoindre la cafet'. De l'autre, Mathilde, qui avait l'air de descendre vers l'Arc.
Mathieu hésita un quart de seconde, et partit à la suite de Mathilde. Il la héla, espérant ainsi attirer son attention. Mais la jeune fille ne se retourna pas. Il pressa le pas pour la rattraper, mais cette dernière avait beaucoup d'avance.
En relevant la tête, il la vit s'engager dans l'ascenseur.
C'était étrange. Les élèves n'avaient pas les pass nécéssaire pour emprunter l'asenseur, sauf exception, quand ils avaient par exemple des béquilles. Et de toute façon, ce dernier était suffisament lent pour que les escaliers s'avèrent plus rapides.
Soucieux d'obtenir ses devoirs tout de même, il descendit les escaliers, parvint dans le hall, et se planta devant la porte pour intercepter Mathilde à la sortie. Au bout de trente secondes, croyant l'ascenseur bloqué, il enfonça le bouton « 0 ». Les portes s'ouvrirent au bout d'une dizaine de secondes.
Vide.
Où avait pu aller Mathilde ? Si elle était ressortie et redescendue par les escaliers, Mathieu l'aurait vu passer. Et si elle était montée, pour se rendre au deuxième étage, l'ascenseur l'aurait indiqué. Non, là il était resté bloqué sur « 1 » avant de revenir au rez-de-chaussée.
Intrigué, Mathieu rentra dans l'ascenseur, en fit rapidement le tour. La jeune fille s'était bel et bien volatilisée. Ce ne fut qu'au moment de sortir qu'il remarqua un objet sur le sol. Il se pencha pour le ramasser et l'exposa à la lumière.
Il s'agissait d'une petite plume.
D'une petite Plume Noire