Histoire. Histoire de l'art. Histoire d'amour, histoire triste, histoire absurde, et je laisse les mots me bercer face au tableau blanc. Je me mets à penser à tout et rien à la fois, surtout à autre chose que les noms de peintres qui défilent. Son nom. Ce qu'on mange à midi, son visage, et eux tous, leurs fantaisies, leurs rires, voyager, mes rêves, sa voix, sa silhouette qui se dessine au loin. Un joyeux désordre dont la chaleur suffirait à me faire vivre encore mille ans, une douce chaleur qui nourrit le coeur, allège l'esprit.
Je dirige furtivement mon regard vers le tableau : Friedrich, le voyageur. Mon attention retenue, d'autres de ses tableaux défilent... subjugation totale. La force, le ciel, immenses. Ce qu'il me fallait en cette matinée soporifique, jeté à mes yeux, pour me sortir de ma torpeur. Tout ça m'amène à flâner, l'oeil plus vif, au fil de mes réflexions... j'en arrive à la constatation que ces derniers jours sont en fait bien doux. Leur présence à tous m'apparaît particulièrement... berçante. L'âme légère, je me surprends à penser à lui, encore... période de flottement avant les vacances. Pas envie de me prendre la tête, juste de laisser aller mon esprit dans cette bonne humeur. D'ailleurs, je mangerais bien un morceau... encore une heure.