Toi, tu vas t'en prendre une...

Toi. Ouais toi ! Tu te crois au dessus des autres ? Oh, mais je comprends, c'est dur d'être le plus malheureux des petits êtres fragiles. C'est dur, de ne penser qu'à toi, qu'à ce que toi tu aimes, ce que toi tu veux. Toi toi toi toi. Et les autres aussi. Mais les autres, de ta bouche, sont des cons. Ils ne font que te blesser, ils n'on pas le droit de dire ce qu'ils pensent, ni d'avoir raison, ni de t'en vouloir. Nous sommes tes jouets, c'est ça ?

Mais arrête ! Arrête ça, putain ! Regarde autre chose que ton nombril, ça pourrait te surprendre, tu te rendrais compte que tu te bouges pas le cul, comme ça t'arrêterais de te plaindre sans arrêt ! Le passé est un connard ? Et alors ?! On a tous souffert, je te signale ! Je ne dis pas que tu n'as pas le droit d'en parler, mais si tu restes comme un poireau planté dans le potager, sans te remettre en question, ça ne sert à rien ! Est-ce que ça t'arracherait la gueule de sourire ?

Et tu ne fais aucun effort, et tu restes à te lamenter, et c'est de leur faute, de leur faute, de leur faute... Tu regardes la scène, sans bouger, sans t'en vouloir, sans t'excuser. ...Ah, mais oui, c'est vrai : c'est pas ta faute. C'est pas ta faute si tu mènes une vie d'enfer à untel, c'est pas ta faute si ton pauvre corps est encore siiii fatigué -à force de rien foutre-, c'est pas ta faute si les autres en bavent pour toi... Toi tu est un ange innocent, toujours blessé par toutes ces méchantes personnes qui osent se plaindre pour une fois de repasser derrière toi... Ah, je te comprends pas, c'est ça ? Personne ne peut te comprendre ?

...Et bien tu sais quoi ? Vas te faire foutre. Je pense en avoir assez fait, t'avoir trouvé assez d'excuses, et avoir supporté assez longtemps tes caprices et tes reproches. Alors si tu ne te décides pas à te foutre un coup de pied au cul et à agir, tout ce que tu trouveras, c'est une porte fermée. Rien ne t'interdira de la forcer, néanmoins. Paraît qu'on peut devenir meilleur.