Joyeux Noël :D

Joyeux Noël…
Il était amusant de constater que ce couplet semblait retentir jusqu’au bout du monde tant on l’entend depuis presque deux mois. Quelle belle connerie… Noël… Cette belle utopie occidentale à l’arrière gout de resto du cœur et de refrain mièvre louant la paix dans le monde. Ce moment magique où tout le monde voudrait voir son salon aussi beau et chaleureux que sur une boite de chocolat. Suis-je dans le ton si je rappel aux invité que des gens crèvent la faim dans la rue ? Hmm… Oui je sais que vous savez mais après tout n’êtes-vous pas heureux de caser ça entre une dinde et un débat politique ?
Je vais faire entorse au règlement cette année, je mange japonais. Ne m’en voulez pas, tout es fermé alors on s’est fait livrés. Je vous ressers du riz ? C’est amusant comme ma mère à tiqué en me voyant porter un costume cravate pour le réveillons, je suis une fille pourtant. Noël, Noël… Ah comme cette litanie m’écœure, cette pauvre fête de pacotille que les commerciaux se disputent comme des chiens autour d’un os. C’est à qui vendra la plus de foie gras pour la veillée. Mais ne vous en faite pas, il en restera pour demain midi, après tout, l’échange des cadeaux se fait en famille, comme la bible le voudrait.
Oups désolée ! C’est vrai qu’elle n’en parle pas, du chocolat, du père noël et du vin rouge… Excusé mon erreur mais on me chante tellement qu’il en faut pour un bon Noël, je me sentais presque coupable de manger asiatique ce soir… En même temps l’excuse est belle, on revoit la famille, autant se bâfrer tous ensemble puisqu’on n’a pas l’envie de le faire sans raison, il faut bien marquer le coup…
Allez, je vais vous resservir un coup avec mon ironie, vous savez combien d’enfant crève pendant qu’on mange ? On oublie rapidement c’est vrai, Noël n’existe que là où l’argent est. Hm ! Et encore…
Hier encore on me bassinait avec l’esprit de Noël, soit disant que je n’y mets pas assez de bonne volonté. Toutes mes excuses mais j’ai du mal avec tout ça, tant de bon sentiment hypocrites, ça me donne la nausée, pardon encore si je te gâche la fête… L’esprit de Noël… Cette connerie bien pensante me fait doucement rire, pourquoi à Noël ? Encore besoin d’une raison, d’une justification ? Pas assez de cran pour être gentil tout les jours ? Je comprends, j’ai moi-même du mal à ne pas l’être toute l’année. Et franchement, tu y crois vraiment, que ce jour est béni et que tout va pour le mieux dans le meilleur des monde ? Que les guerres s’arrêtent, que les enfants cessent de pleurer, les animaux de s’entretuer pour survivre et que tout le monde est à la fête ? Non je te rassure, ce n’est pas le cas.
Noël est un mensonge purement occidentale, parce qu’il faut bien maintenir le moral des troupes. C’est un jour comme les autres en ce bas monde, il y a juste un commercial qui l’a arraché à la bible pour en faire le plus gros coup marketing du monde.
Ca fait mal hein ? De voir ta petite illusion se prendre un grand coup dans la gueule, mais crois moi chaton, ça sera comme ça toute ta vie et ce n’est pas tes piaillements de gosse en pleine crise qui vont me faire changer d’avis. Trouve moi un argument me montrant que Noël est bien plus qu’une pure invention humaine et là, peut-être que je pourrais m’excuser… Hmhm… Mais je vais te laisser, mes sushis vont être froid.

Joyeux Noël, si tu y crois encore…

"Si chaque personne, je dis bien chaque personne, ici dans ce monde, qui se sent heureuse, aidait cinq de ses amis à se sentir heureux, et qu'à leur tour, ces cinq personnes heureuses en aident cinq autres. Alors le malheur se ferait beaucoup moins grand"

Car oui, après tout, on peut s'interroger. Noël, c'est quoi ?
Si on en revient à la racine première de la chose, c'est la fête de la naissance du christ. C'est donc une période de réjouissances pour la religion concernée.
Évidemment, je pense que la bible n'avait pas prévu que très précisément deux mille douze ans -presque deux mille treize, en fait- les magasins se battraient pour refiler aux petites filles ces tas de poupées roses et autres accessoires de dinette. En première page des catalogues, on voir même souvent ces petites fille qui "font comme maman", avec leur chariot de produits de nettoyage en plastique, et des garçons qui "font comme papa" avec leurs outils du petit bricoleur en plastique. Inutile de se voiler la face. Noël est avant tout une fête marketing ayant pour but de faire rentrer nos enfants dans le moule que notre société leur prépare.
Et pourtant, j'espère ne pas être la seule à croire que Noël, ce n'est pas que cela.
Pendant que j'écris ces lignes, il y a un bar en croute de sel dans le four. Ma grand-mère qui prépare des tomates provençales. Un plateau avec des papillotes et des pâtes de fruit sur le bar. Devant moi, il y a le sapin qui clignote. Sur la table, à ma droite, il y a trois bougies IKEA et un lustre fait maison avec une guirlande électrique, sur laquelle ont a accroché deux rouges-gorge IKEA. Sur ma gauche, il y a la table basse, avec le calendrier de l'avent que nous avons peint tous ensemble il y a trois ans. Mes parents ont pris le temps de remplir ce calendrier -chaque jour- avec un chocolat pour chacun d'entre nous. Une belle arnaque commerciale, me direz-vous. Cet argent aurait été plus utile au gars qui crève de faim devant la cathédrale de Poitiers, ou des hordes de famille vont défiler sans lui accorder un sourire. Mais toutefois, ils l'ont fait. Et ils y ont pensé. Noël, c'est aussi un moment où on dit à ceux qui nous entourent combien on les aimes, et combien ils comptent pour nous. C'est aussi le moment où on peut se souvenirs de ceux qu'on a aimé, mais qui ne sont plus là.
Oui, ce soir, moi et ma famille semblons en plein dans les clichés les plus vulgaires que l'on peut associer à Noël.
Et pourtant... pendant que j'écris ces lignes, il y a mon oncle -musulman, oui- qui est aussi heureux que nous de fêter Noël. Il y a ma petite cousine, que je ne vois que pour la deuxième fois de sa vie, qui joue avec un ballon Okaidi et ma petite sœur. Il y a mon autre petite sœur qui danse gangnam style dans le salon.
Noël, ce n'est pas que le côté cucul la praline. Sauf si vous considérez qu'aimer sa famille, c'est cucul.
C'est vrai que dans le monde dans lequel nous vivons, la famille, ont s'en moque pas mal, pas vrai ? Que des vieux, qui comprennent rien à la révolution que nous allons faire ?
Si vous êtes de cet avis, vous allez devoir m'excuser. Et je n'ai aucune honte, aucune gêne à dire que oui, ma famille, je l'aime.
Comme j'aime tous ceux qui m'entourent.
Et je crois que Noël, il faut mettre de côté les sapins, les chocolats et les cadeaux. Qu'il faut éteindre la télé, et prendre cet instant pour dire à ce qu'on aime combien on les aime.
Utopique, moi ? Oui, sans doute. Ce n'est pas en aimant ceux qui m'entourent que celui ou celle qui dehors à faim trouvera enfin un travail, que le lion arrêtera de bouffer la gazelle et que les bombes se volatiliseront.
Noël est important. Pas important pour les tournevis et autres désinfectants en plastique. Mais parce qu'aujourd'hui, je crois qu'on en oublie de se dire qu'on s'aime, et que parmi tous les sentiments humains, l'amour est sans doute le plus beau.

À vous, et à vous tous, je voulais vous dire que je ne vous remercierais jamais d'être là pour moi quand j'en ai besoin. Vous m'avez beaucoup apporté, et vous continuez d'illuminer mes journées.
À vous et à vous tous, je voulais vous dire que je vous aime...

J'ai trop de cris retenus dans la gorge. Trop de larme retenue dans les yeux. Après le cas Noël, voilà le cas d'été.
Rien de bien nouveau dans ma maison, mon père à choppé la grippe à cause de la clim, ma mère a pensé que son vaccin suffirait et moi je suis partie dormir chez une copine. Résultat des courses ?
Je suis la seule encore en vie.
Parce que oui, faut pas croire que mes frères vivent encore chez moi, à 17/18 ans, ils ont comprit que se barrer s'était mieux et moi, je commence à comprendre.

Le respect, le respect, on me bassine avec le respect comme on me bassine avec Noël et le fait que j'ai toujours la tête d'une tueuse qui en a rien à carrer de la vie. En même temps la vie m'en a tellement retourné en travers de la gueule que oui, j'en ai plus rien à foutre. Mais faut pas croire, ce que tu connais de moi p'tit con, c'est juste ce que je veux bien te laisser voir.
Oui j'en ai rien à foutre de ce que vous appelez l'amour et qui n'est rien d'autre qu'un affolement d'hormone. L'amour... Tu parles, à 17 ans tu vas me parler d'amour ? Y'a que deux personne amoureuses dans mon entourage, l'une est casé, la deuxième ferme sa gueule pour le bien de l'autre. Les autres, c'est du vide, du rien, de la connerie pure qui me donne juste envie de me barrer à chaque fois qu'ils en parlent.
L'amour on en parle pas, on le vit. Y'a rien à dire sur ton couple quand il va bien, alors une bonne fois pour toute, votre soit disant expérience, foutez moi la paix avec. J'ai pas un doctorat en psychologie, mais ça se vois tellement que vous ramez comme des bœufs dans des trucs que vous percutez pas.

Vous pensez découvrir un truc en découvrant que j'aime pas l'amour ? Bravo, vous venez de vous prendre le panneaux en plein dans la gueule et de me prouver que vous captez rien en prime. Non je m'en fou pas de l'amour, au contraire, ça me passionne. Oui j'aimerai bien un copain aussi et je peux passer mes soirée à écrire des textes tout doux tout mignons (non, tu ne les liras même pas en rêve) Mais sérieux, vos histoire de gamins surexcités, j'en ai tellement rien à foutre !

Voilà, tu es content ? J'ai dis ce que j'avais à dire, mais t'inquiète pas c'est pas fini, crois moi tu vas me haïr encore plus.
Y'a pas moins de dix minutes, je me suis faite traiter de conne par la personne qui m'a mise au monde. Pourquoi ? Oh c'est simple, j'ai pas eux la présence d'esprit que deux personnes faisaient ramadan donc qu'il fallait quatre couvert au lieux de six. Toutes mes excuses, c'est clair que je le méritais. C'est con, pour une fois que je pensais à tout le monde... Désolée de pas être parfaite, on m'explose les genoux à chaque fois que j'essaye de l'être un peu plus.
Ba oui quoi, c'est la troisième, la petite dernière qui fait jamais une connerie et en plus c'est une fille. Ça serait con qu'elle comprenne pas le sens du mots respect non ? Ba non justement, je le comprends plus. Le respect passe pas par les mots, merci à l'hypocrisie. C'est une question d'état d'esprit et du coup, le respect et l'honneur, je les reconnait à très peu de gens.

Le respect d'ailleurs, parlons en (encore). C'est tellement facile de pas l'être, tellement simple. En fait, la moitié du temps les gens ne réalisent même pas qu'ils sont des connards. Ils pensent juste à mettre leur petite personne en avant ou rabaisser un cran les autres parce que c'est jouissif comme sentiment.
Ba... Non. A ton avis pourquoi je suis une connasse égocentrique ? Parce que tu vaux pas mieux, tout simplement. Le pire c'est que tu réalises même pas la moitié du temps. Œil pour œil, dent pour dent. C'est la vie qui m'a apprit.

Allez, à tout casser, tu dois te dire que ce texte est inutile, que je pique une crise d’adolescence, que ça n'est que vérité obviounesques purement éculée...
Tu sais quoi ? Je sais. Et je m'en branle.
Je dis ce que je veux, c'est ce qu'il y a de bien dans ce monde de merde. Les gens disent ce qu'ils veulent... Quand ils ont personne en face d'eux.